Un agenda...de président.
Le calme avant la tempête. Si la cérémonie d’investiture s’est déroulée dans la sérénité protocolaire, mardi 15 mai, la semaine qui attend François Hollande est bien moins paisible. Sitôt installé à l’Elysée, le nouveau chef de l’Etat doit enchaîner les rendez-vous internationaux.
Accompagné de son conseiller diplomatique, Paul-Jean Ortiz, François Hollande effectue son baptême du feu diplomatique en Allemagne, pour un dîner de travail avec la chancelière, Angela Merkel. Au programme de cette rencontre : croissance en Europe et gestion de la crise grecque. Malgré des prises de positions antagonistes, les deux dirigeants tenteront de définir un nouveau rythme au moteur franco-allemand. « Cette visite est un signal fort avec, pour objectif, une prise de contact personnelle et l'établissement d'un programme de travail pour les semaines à venir. La croissance européenne sera au cœur de l'entretien », indique t-on dans l'entourage du président.
Le Français sera reçu, vendredi 19 mai, par le président des Etats-Unis, Barack Obama, à la Maison Blanche. Une entrevue qui revêt un « certain symbolisme », souligne-t-on à Washington. La rencontre bilatérale d’une heure sera l’occasion pour les deux hommes d’aborder les sujets de la croissance économique en Europe et du retrait des troupes combattantes d’Afghanistan, sujet sur lequel les deux chefs d’Etats divergent. Face à un retrait promis par François Hollande avant fin 2012, Barack Obama, qui joue sa réélection, souhaite maintenir l’échéance prévue pour fin 2014.
Entre présentation amicale et réunion internationale
Le soir même, François Hollande fera son entrée dans « la cour des grands », le sommet du G8. Novice en diplomatie et inconnue sur la scène diplomatique internationale, nul doute que les propos du président français seront minutieusement analysés lors de ce dîner. Seul nouveau venu dans le club très select des grands de ce monde, François Hollande devra afficher une certaine unité aux cotés de Barack Obama, James Cameron ou encore Dimitri Medvedev sur des sujets délicats tels que la Syrie, l’Iran, la Corée du Nord et la Birmanie.
Le président français terminera sa semaine diplomatique par le sommet de l’Otan, les 20 et 21 mai à Chicago. C'est dans cette ville qu'il se prononcera sur le retrait des troupes d'Afghanistan ainsi que sur l'augmentation, voulue par les Américains, du budget de l'Alliance atlantique. A son retour en France, l’image et la réputation internationale de François Hollande seront esquissées, dans un sens...ou dans l’autre.
Source photo : le Figaro