Victoire amère pour le PSG
La victoire du PSG sur Lens (2-1), samedi 29 mars, en final de la Coupe de la Ligue pourrait bien coûter cher au club parisien. La banderole de 25 mètres agitée par des supporters parisiens au début de la seconde période du match est actuellement au cœur de bien des débats et provoque la polémique jusque dans les sphères politiques.
« Pédophiles, chômeurs, consanguins: bienvenue chez les Ch'tis». Des mots qui font mal pour Guy Delcourt, député-maire de Lens qui a décidé de porter plainte contre X et « pas contre le PSG, qui n'a rien à voir là-dedans ». Il appelle la justice à « bien vouloir citer comme témoin le président de la République », présent lors du match. Soutenu par de nombreuses figures politiques comme Roselyne Bachelot et Xavier Bertrand, ou encore Bertrand Delanoë, M. Delcourt est bien décidé à faire de cet incident « une affaire d’Etat ».
Ce n’est pas de chance pour la Ligue de Football Professionnel (LFP) qui voulait profiter de ce match pour rehausser l’image du football français professionnel entaché par de nombreux incidents de ce genre. Pour se dégager de toute responsabilités, la LFP et la FFF ont également porté plainte auprès du procureur de la République de Bobigny pour « incitation à la haine et à la violence ».
Michèle Alliot-Marie, a déclaré mardi sur LCI qu’une enquête préliminaire pour « provocation à la haine ou à la violence » a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). "Nous avons mis tous les moyens nécessaires (Vidéoprotection, empreintes génétiques) afin de retrouver les porteurs de la banderole ", a précisé la ministre de l’intérieur. Les auteurs de cet incident risquent jusqu’à un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende et pourrait également subir une interdiction de stade.
Mais le PSG reste le plus menacé par les sanctions. Malgré des « excuses officielles » prononcées par le président du club, les sanctions qu’encourt le Paris-Saint-Germain, peuvent aller de la simple amende au retrait de points. La commission devrait aborder le sujet dès jeudi mais le club dispose de trois semaines pour préparer sa défense.
Dans le monde des supporter, l’avis est unanime. Tout le monde condamne cet acte honteux et raciste, même les Boulogne Boys, qui affirment ne jamais avoir été mis au courant des propos injurieux de la banderole. Ce groupe de supporter du PSG venu de Boulogne-Billancourt (92), s’était fait remarquer l’année dernière lorsque après un match disputé contre Israël, un de leur supporter avait été abattu par un policier, alors que les supporter parisiens se livraient a des rixes anti-juives. L’histoire de la banderole du 29 mars marque un nouveau jour sombre dans l’histoire déjà peu glorieuse du PSG.
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