Eclairage sur...l'Otan

Publié le par Romain

 

L'Otan

 


           Le sommet de l’Otan qui s’est tenu à Bucarest du 2 au 4 avril, s’est révélé partiellement tendu, tant les sujets abordés révélaient les défaillances de l’organisation atlantique.

            L’Otan est une organisation politico-militaire multinationale sous autorité étasunienne fondée le 4 avril 1949 par le traité de Washington. Son siège est à Bruxelles (Belgique). Au lendemain de la seconde guerre mondiale et à l’aube de la guerre Froide, ses objectifs sont simples : contourner le veto de l’URSS à l’ONU et assurer la défense des alliés des Etats-Unis, affaiblis par le conflit, face au bloc soviétique, par une coopération de défense mutuelle et la constitution d’une armée supranationale.

 

              Fondée par 12 Etats (Etats-Unis, Canada, France, Royaume-Uni, Benelux, Danemark, Italie, Islande, Norvège et Portugal), l’Otan est composée depuis vendredi 4 avril de 28 pays membres. Ses élargissements successifs ont d’ailleurs été la source de nombreux différends avec l’URSS. L’intégration de l’ex-RDA (République Démocratique d’Allemagne) le 3 octobre 1990 était accompagnée d’une promesse de l’organisation qu’aucun élargissement ne consernerait les pays d’Europe de l’est. En 1999, sept d’entre eux intègrent pourtant l’organisation militaire.

 

Les élargissements successifs de l'Otan.


            Aujourd’hui, l’Otan souffre d’un manque de légitimité. L’URSS ayant implosé en 1991, l’organisation a été contrainte de revoir ses missions, focalisant ses efforts sur a lutte internationale contre le terrorisme. Considérés comme une armée parallèle de l’armée américaine, les soldats de l’Otan couvrent de nombreux fronts dans lesquels les enjeux américains sont menacés. 47 300 soldats interviennent ainsi en Afghanistan et 16 000 sont stationnés au Kosovo. D’autres troupes assurent la sécurité dans des zones de tensions comme l’Irak, les Balkans (Albanie et Bosnie-Herzégovine) ou encore le Darfour.

 

            Si la question du retour de la France au sein du commandement intégré de l’Otan a suscité tant de polémique lors du sommet, c’est parce que en se rapprochant de l’organisation militaire, le président de la République, Nicolas Sarkozy, rompt avec une politique de méfiance instaurée par le général de Gaulle. Le 7 mars 1966, le chef de l’Etat avait en effet retiré la France de l’Otan, reprochant aux Etats-Unis la présence onze ans après la fin du second conflit mondial de ses troupes sur le territoire, ainsi qu’un manque d’investissement de la première puissance mondiale pour l’établissement d’une politique de défense européenne autonome. L’acquisition de la bombe atomique en février 1961 permettait toutefois à l’hexagone de peser dans les décisions géopolitiques internationales. La question qui se pose aujourd’hui est : la France va-t-elle perdre son autonomie décisionnel en rentrer dans le rang ?


Source images : www.nato.int
                         www.lewebpedagogique.com

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